L’interdiction du Hamets :
Le Hamets fait l’objet de trois interdits clairement mentionnés dans la Torah :
1/ Interdiction de consommer du Hamets ou un produit contenant du hamets, même en infime quantité.
2/ Interdiction de posséder du Hamets (il ne suffit donc pas d’enfermer le hamets dans un placard)
3/ Interdiction de tirer tout profit du Hamets.
Conséquence de ces interdits :
1/ L’interdiction de consommer entraîne la nécessité d’utiliser pour Pessah une vaisselle spéciale qui n’a pas eu de contact avec le hamets ou de procéder à la cachérisation des ustensiles cachérisables.
Remarques : dans ce dernier cas, consulter le Rabbin.
2/ L’interdiction de posséder du Hamets pendant Pessah entraîne l’obligation de le faire disparaître avant la fête.
On procèdera également à la vente (pouvoir fourni). Cependant la vente ne concerne que les produits sur lesquels il existe un doute ou que nous n’utiliserons pas. Par contre, tout produit véritablement Hamets (biscuits, pates…) doit disparaître avant Pessah et on ne s’appuiera pas dans ce cas, sur la vente.
- LA BEDIKAT HAMETS – LA RECHERCHE DU HAMETS
JEUDI 14 AVRIL dès la tombée de la nuit, à partir de 21 H 04
On recherche le Hamets à la lueur d’une bougie. Après la BEDIKA, on procédera à l’annulation du Hamets en prononçant la formule suivante.
« Tout levain et toute substance levée qui se trouveraient en ma possession, que je n’ai vus ni détruits, qu’ils soient considérés comme nuls et comme la poussière de la terre »
Le Hamets restant pour la soirée et le petit déjeuner devra être soigneusement conservé, puis éliminé le lendemain le moment du Biour arrivé.
- LE JEUNE DES 1er NES
VENDREDI 15 AVRIL
Début : 5 H 19 Fin : 21 H 05
La veille de Pessah, les premier nés hommes jeûnent car lors de la plaie des premiers nés, ils ont été épargnés. Néanmoins, dans toutes les communautés, le Rabbin fera un siyoum, c’est-à-dire la conclusion de l’étude d’un traité du Talmud à l’issue de l’office du matin. La participation au SIYOUM dispense du jeûne.
Office du matin 7 H 00 – SIYOUM : 7 H 30
INTERDICTION DE CONSOMMER LE HAMETS
VENDREDI 15 AVRIL à partir de 10 H 34
- BIOUR HAMETS – DESTRUCTION DU HAMETS
VENDREDI 15 AVRIL avant 11 H 53
Après avoir brûlé le Hamets et avant 11 H 53, on récite le BITOUL ‘HAMETS – Annulation du Hamets :
« Tout levain et toute substance qui se trouveraient en ma possession que n’ai vus ou non, que j’ai détruits ou non, soient considérés comme nuls et comme poussière de la terre. »
- LA VENTE DU HAMETS
La défense de consommer du hamets entre en vigueur VENDREDI 15 AVRIL à partir de 10 H 34. Le Hamets devient inutilisable à partir de 11 H 53
Si l’on n’est pas parvenu à épuiser tout le Hamets en sa possession avant Pessa’h, on peut recourir au procédé de la vente du Hamets au non-juif. Cette transaction se pratique au moyen d’un contrat de vente rédigé sous la forme légale prescrite par le Talmud. En général, on remet à cet effet plein pouvoir au DAYAN qui agit au nom de ceux qui s’adressent à lui.
Ci-joint le pouvoir à remplir et à remettre au secrétariat au plus tard, VENDREDI 15 AVRIL avant 9 H 30
Vous pouvez également déposer vos pouvoirs au Beth Din de Lyon
- LE SEDER – LA HAGADA
VENDREDI 15 AVRIL A PARTIR DE 21 H 05
ET SAMEDI 16 AVRIL A PARTIR DE 21 H 16
La Thora demande de raconter à nos enfants et petits-enfants comment l’Eternel nous a délivrés d’Egypte. Aussi, les deux premiers soirs de PESSA’H « les stars » sont nos enfants. La HAGADA, ou le récit de la sortie d’Egypte doit non seulement nous interpeler (nécessité de traduire la HAGGADA) mais aussi intéresser nos enfants et tous les convives.
- LE PLATEAU DU SEDER :
TROIS MATSOT ENTIERES CHEMOUROTS
(Surveillées avec plus de rigueur depuis la moisson)
Il est souhaitable qu’elles soient faites à la main. Vous les trouverez dans votre magasin CACHER.
ZEROA : L’os. Il évoque l’agneau pascal. On prend en général l’épaule. On ne le consommera pas le soir du Séder.
BETSA : L’œuf. Il rappelle le sacrifice du jour de fête. Il évoque également le deuil qui suivit la destruction du Temple. D’ailleurs le jour de la semaine où tombe le 9 av, est le même que le premier jour de Pessah.
MAROR : Les herbes amères nous rappelant la vie amère de nos ancêtres en Egypte.
On prendra de préférence des endives, car la salade verte contient trop d’insectes et sa vérification est difficile.
HAROSSET : Compote (à base de dattes, pommes, noix) symbolisant le mortier.
KARPASS : Légume pour le premier trempage (en général du céleri).
L’EAU SALEE : Pour le trempage
LES QUATRE COUPES : Le soir du Séder, chacun doit boire accoudé du côté gauche , 4 coupes de vin ou de jus de raison. Ces coupes se boivent à quatre moments précis que vous consulterez dans votre Haggada. On boira au minimum pour chaque coupe 8,6 cl de vin.
La position accoudée rappelle la situation des hommes libres.
LA MATSA : Pendant tout Pessa’h, il est défendu de consommer de Hamets, mais nous n’avons pas l’obligation de manger de la Matsa. Par contre, les deux premiers soirs de Pessa’h, nous avons le devoir de manger accoudé une quantité non négligeable de matsa soit 27 g.
LE MAROR : On doit manger une quantité non négligeable de maror (27 g), mais non en position accoudée car il évoque l’esclavage et non la liberté.
L’AFIKOMANE : A la fin du repas, on prendra en « dessert » 27 g de matsa que l’on mangera accoudé en souvenir de l’agneau pascal.
On ne mangera plus après l’AFIKOMANE.
- MAGUID – Lois relatives au récit de la sortie d’Egypte le soir de Pessa’h (Torat Hamo’adim)
1 – C’est par un commandement positif que la Tora nous enjoint de raconter la sortie d’Egypte le premier soir de Pessa’h, en ces termes. (Exode 13,3) :
« … Souviens-toi de ce jour-ci où vous êtes sortis d’Egypte… » D’où apprenons-nous que ce devoir nous incombe précisément le premier soir de Pessa’h ? La Tora un peu plus loin (verset 8) précisera : « Tu raconteras à ton fils ce jour-là en disant : c’est en vue de ceci (afin que je puisse accomplir ses commandements tels que cet agneau pascal, cette matsa, et ces herbes amères) que D. a fait pour moi lorsque je suis sorti d’Egypte » Que les rabbins interprètent ainsi : « en vue de ceci », c’est au moment où la Matsa et le Maror sont posés devant toi, que tu raconteras.
Plus l’on s’attarde dans ce récit et plus l’on est digne de louanges.
2 – L’essentiel de la prescription consiste à faire ce récit avant tout aux enfants qui n’ont pas encore atteint leur majorité religieuse, dès lors qu’ils comprennent ce récit. Nos propres enfants sont prioritaires dans l’accomplissement de cette Mitsva. Et il en va de même pour les petits-enfants. Néanmoins, une personne n’ayant pas de progénitures racontera la sorte d’Egypte à ses convives voire à lui-même lorsqu’il est seul.
3 – Nos rabbins ont figé le récit de la sortie d’Egypte en le texte de la Haggade. Dès lors, chacun à le devoir de lire le texte de la Haggada. On étaiera alors cette lecture de commentaires et de Midrachim.
Concernant la lecture du texte de la Haggada il existe plusieurs usages.
Chez les uns, un membre lit à voix haute et les autres s’acquittent en écoutant scrupuleusement ou bien lisent à voix basse.
Chez d’autres, on lit la Haggada tous en cœur. Enfin, certains se partagent la lecture de la Haggada tandis que les autres lisent à voix basse.
4 – Les femmes ont elles aussi le devoir Toraïque de raconter la sortie d’Egypte et doivent donc s’acquitter de ce devoir en lisant la Haggada.
5 – La Haggada doit être lue avec joie et un fervent enthousiasme. A ce sujet, le Zohar Hakadosh écrit : « Tout homme qui raconte la sortie d’Egypte et se réjouit tout au long de ce récit, est convié à se réjouir avec la Présence Divine, dans le monde à venir, s’agissant alors du plus grand bonheur qui puisse exister. En effet, cet homme se délecte en son Maître, et l’Eternel prend un très grand plaisir à l’écouter.
A cet instant précis, l’Eternel réunit toute sa cour et leur dit : « Allez donc écouter le récit de Ma louange, prononcé par Mes enfants qui se réjouissent de Ma délivrance ».
De suite, les anges se rassemblent tous et se joignent à Israël afin de prêter l’oreille au récit de cette louange relatée par ceux qui savourent la délivrance opérée par leur Maître.
Alors, les anges retournent auprès du Tout-Puissant, et Le glorifient pour tous les prodiges qu’Il a opérés, et Lui reconnaissent un peuple saint ici-bas se régalant de la délivrance effectuée par Leur Maître.
De la sorte, les anges confèrent au Très-Haut Force et Puissance. Ainsi, Israël, grâce à son récit, donne à l’Eternel Force et Puissance aux yeux de toutes ses créatures ».