DVAR THORA RABBIN NEZRI POURIM

« Ces jours de Pourim ne disparaitront jamais du milieu des juifs, ni leur souvenir de leurs descendants » (Esther 9, 28)

Un célèbre Midrach commente ce verset de la Méguilat Esther en ces termes : Même si toutes les fêtes venaient à disparaître, ces jours de Pourim resteraient éternels.

Incontestablement, le Midrach n’est pas à prendre au mot, mais il vient illustrer une caractéristique majeure  que la fête dépose sur nous une empreinte et va jusqu’à nous impacter intérieurement. Plus l’enseignement de cette fête est intense et récurrent tout au long de l’année et plus l’empreinte laissée est profonde.

La fête de Pourim se distingue parmi toutes les fêtes par la répétition de son enseignement à chaque instant de notre vie. Jour après jour, l’enseignement de Pourim semble nous concerner un peu plus faisant de cette fête même l’archétype  quotidien du  juif de l’exil.

En effet, alors que nous étions au fin fond de l’exil perse, menacés d’extinction par l’ennemi, hommes, femmes et enfants, voici que dans un retournement de situations des plus improbables, l’Eternel nous sauva et précipita par là même la reconstruction du Second Temple de Jérusalem.

Le miracle fut certes caché ; l’intervention divine empreinta des mécanismes  naturels ; mais grâce à la lecture des événements opérée par Mardochée et Esther, nous réalisâmes l’ampleur du sauvetage et la protection exceptionnelle que D. nous accorde au cœur de l’exil.

Cet enseignement se répète chaque jour de notre existence. Combien le monde peut-il être hostile à notre égard ? Tant d’ennemis guettent le moindre faux pas d’israël ! Et pourtant, à chaque fois nous bénéficions de la Providence Divine tel un père secourant son enfant. Aussi la fête de Pourim et son enseignement permanent ne laissent-ils une trace indélébile au fin fond de tout un chacun. Cette fête se place ainsi à la cime de toutes les fêtes de notre calendrier, quant à son influence sur notre être.